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Título

Le >Tahakkoum> et la parlementarisation du régime politique marocain à l'aune des élections de 2016

AutorDesrues, Thierry CSIC ORCID
Palabras claveelections locales
elections regionales
polarisation
Fecha de publicación2017
EditorCNRS Éditions
CitaciónL'Année du Maghreb 17: 285- 309 (2017)
ResumenLes résultats des élections locales et régionales du 4 septembre 2015 avaient mis en exergue la polarisation croissante entre les islamistes du Parti de la Justice et du Développement (PJD) et le Parti Authenticité et Modernité (PAM) (Desrues 2016). Comme c¿était prévisible, dès le début de l¿année 2016, la vie politique marocaine a tourné autour des élections législatives fixées au 7 octobre. Tout au long de l¿année, Abdelillah Benkirane, le Chef du gouvernement PJdiste a semblé avoir oublié le contexte exceptionnel qui avait permis sa victoire électorale cinq ans auparavant (Desrues 2012). Or, pour le roi et son entourage la parenthèse de la contestation portée par le Mouvement du 20 Février en 2011 est définitivement refermée. Les résultats du PAM aux élections locales et régionales de 2015 ont renoué avec l¿espoir du Palais de trouver dans ce parti un relais légitimé par les urnes pour écarter les islamistes. Le PJD considère que l¿application du texte constitutionnel révisé en juillet 2011 devrait consacrer ce que les partis politiques issus du mouvement national appellent la « méthodologie démocratique » : la légitimité populaire octroyée par les résultats électoraux autoriserait les partis au gouvernement à prendre des initiatives politiques conformes à leur sensibilité idéologique et leur programme tout en respectant les orientations royales. Le choix démocratique devrait donc garantir une certaine autonomie aux élus le temps de leur mandat et le Chef du gouvernement devrait pouvoir guider, contrôler et rectifier l¿action des ministres (articles 89, 92 et 93 de la constitution). Cette question centrale a été au cœur des tensions récurrentes entre les ministres du PJD, à chaque fois qu¿ils ont pris des initiatives visant à réformer divers secteurs, et la Monarchie, qu¿il s¿agisse du roi, de ses conseillers ou des ministres avec ou sans affiliations politiques qui ne rendent de comptes qu¿au Palais. Même si ces tensions ont souvent été entourées de polémiques visant l¿agenda islamiste du PJD (relance de l¿arabisation et respect des interdits musulmans), elles ont mis à jour la contradiction entre un slogan, ¿ la parlementarisation du régime ¿, propagée par les défenseurs de la réforme constitutionnelle en 2011, et la réalité de la pratique politique au cours de la législature (Desrues 2017). En effet, ladite pratique s¿apparente beaucoup plus à la celle d¿une monarchie exécutive où le roi règne et gouverne. Si les tensions issues de cette articulation apparemment contradictoire ont émaillé la vie politique marocaine depuis l¿arrivée du PJD au gouvernement, elles ont atteint leur paroxysme en 2016. La défiance semble s¿être installée définitivement entre le Chef du gouvernement et le ministre de l¿Intérieur, Mohamed Hassad. Toute une série de rumeurs, d¿affaires et de scandales de diverses envergures et touchant des registres variés ont éclaté au grand jour. Quand le PJD est visé, il riposte en accusant l¿intervention « de forces obscures ». Dans ce climat délétère, le rôle joué par le ministère de l¿Intérieur a été pointé à plusieurs reprises dans des enquêtes, des arrestations, des poursuites judiciaires et des fuites dans une certaine presse soupçonnée d¿être aux ordres. Celui-ci n¿est pas seulement accusé de mener avec toute une série d¿acteurs institutionnels, sociaux, politiques et médiatiques un travail de sape de l¿action des islamistes : il est aussi dénoncé comme étant l¿incarnation du tahakkoum une nouvelle version de l¿État profond marocain visant à faire triompher le PAM. Dans ce texte, on retracera une série d¿événements qui reflètent cette polarisation croissante.
Versión del editorhttp://dx.doi.org/10.4000/anneemaghreb.3291
URIhttp://hdl.handle.net/10261/212861
DOI10.4000/anneemaghreb.3291
Identificadoresdoi: 10.4000/anneemaghreb.3291
issn: 1952-8108
Aparece en las colecciones: (IESA) Artículos




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